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Tenir ou consentir ?

Dernière mise à jour : 7 avr. 2022


Face aux grèves qui, depuis bientôt un mois, contraignent bon nombre d’entre nous à nous adapter dans nos déplacements quotidiens, pour travailler, sortir, vivre tout simplement !, j’ai commencé par « résister », portée par la voix d’Epictète qui, alors que j’étais en train de descendre à pied l’avenue de l’Opéra après un de mes cours, faute de pouvoir prendre un bus, m’a soufflé :


« Fais en sorte que les choses contre lesquelles tu ne peux rien ne puissent rien contre toi. »


J’avançais d’un pas ferme et déterminé à ne pas me laisser dicter mon emploi du temps par les grèves des transports.

Résister, lutter, tenir coûte que coûte pour continuer de vivre tout simplement.

Pendant plusieurs jours, j’ai déployé des trésors d’adaptation et de créativité : marche, vélo, bus, voiture, co-voiturage, combinaison multimodale, j’ai tout expérimenté !


Puis, presque malgré moi, devant la persistance des perturbations sociales, ce mouvement de résistance, fort consommateur d’énergie, a laissé peu à peu place à une forme d’acceptation, de laisser être : prendre les événements comme ils sont, puisqu’ils sont, me couler dans le mouvement de la vie.


Scooters, motos, trottinettes et vélos virevoltent dans un tourbillon frénétique et cacophonique autour de moi, ma voiture est à l’arrêt depuis une heure et demie ! quai Saint Exupéry, et pourtant, et pourtant ! je me surprends emplie de la beauté scintillante de la Tour Eiffel dont les étoiles de lumière dansent harmonieusement et paisiblement au son des Nocturnes de Chopin.


Instant magique et délicieux de suspension du temps.


C’est cela ! Oui ! Saisir chaque occasion pour déployer tous ses sens et recevoir le présent du présent.

S’immerger dans la texture de l’expérience présente pour s’y ressourcer. Quel changement de perspective !


Non plus résister, dépenser de l’énergie mais m’appuyer sur chaque événement pour me régénérer quotidiennement. Non plus anticiper, m’inquiéter d’un hypothétique contre-temps imprévu mais accueillir avec confiance et bienveillance ce qui se présent-era à moi dans la plénitude de l’instant présent.


Hum ! Plus facile à dire / écrire qu’à vivre 😉

Surtout quand la fatigue commence à s’en mêler...


A pris place alors une nouvelle disposition intérieure : et s’il s’agissait aussi de vivre cette période chahutée, qui nous met tous à rude épreuve, comme un exercice, un entraînement pour nous apprendre à accepter, à consentir à ce qui est, et nous ouvrir plus amplement à nos ressources intérieures ?


Puissions-nous, cette année encore, par le yoga et la méditation trouver un espace de paix où nous ressourcer et retrouver notre unité et notre joie intérieures,


Puissions-nous, cette année encore, par le yoga et la méditation nous délier pour mieux relier et contribuer, à notre mesure, à un monde plus juste et plus apaisé.


Très belle année 2020 à chacune et chacun ainsi qu’à vos proches !

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